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Pharmazon contre Google : la cour d’appel d’Orléans tranche contre la petite entreprise de parapharmacie qui risque sa survie

Coup dur pour Pharmazon. Cette société orléanaise qui accuse Google de mettre à mal son activité de vente en ligne grand public de parapharmacie a perdu son deuxième combat judiciaire l’opposant au géant de l’internet, comme le révèle un arrêt de la cour d’appel d’Orléans (Loiret) rendu public ce jeudi 11 décembre 2025. En première instance, devant le tribunal de commerce, l’entreprise qui emploie 22 personnes l’avait emporté en novembre 2024. Google avait alors contesté la décision et les deux parties s’étaient retrouvées devant les juges le 25 septembre dernier.Le litige porte sur le mode de livraison des colis commandés en ligne, que les clients de Pharmazon peuvent récupérer gratuitement en pharmacie dès le premier euro de commande, dans l’une des 1 000 officines adhérentes. Pour l’entreprise orléanaise, cela contribue à faire venir les clients en boutique et participe à la défense du commerce de proximité en le rémunérant via l’e-commerce.De son côté, Google considère que ces modalités ne sont pas compatibles avec les règles de sa plate-forme de vente en ligne, Google Shopping, et l’a signalé à Pharmazon avec la menace de fermer son compte, qui génère environ 50% du trafic vers son site.« On se bat pour un autre modèle et on n’est pas suivis »Après négociation, Audrey Lecoq, la dirigeante et fondatrice de l’entreprise, estime avoir conclu un accord en 2024 avec le géant américain l’autorisant à conserver ses pratiques moyennant quelques adaptations logicielles et avait obtenu gain de cause sur ce point en référé. Dans son arrêt, la cour d’appel d’Orléans infirme cette décision, en considérant que les échanges de mails entre Pharmazon et Google ne constituent pas la preuve d’un accord. « J’ai un sentiment d’incompréhension. L’e-commerce tue les centres-villes. Nous, on se bat pour un autre modèle et on n’est pas suivis », déplore Audrey Lecoq, la dirigeante de Pharmazon, qui ne va pas pour autant renoncer. Elle va en effet continuer à se battre sur le terrain juridique avec une nouvelle requête, sur le fond. Une procédure qui pourrait durer plusieurs années.En attendant, elle espère que Google « n’appuiera pas sur le bouton » qui fermerait son compte, et qu’elle n’aura pas à licencier. La vente en ligne au grand public occupe 12 des 21 salariés de Pharmazon. Elle représente environ 10 % des 27 millions d’euros de chiffre d’affaires de l’entreprise, dont la principale activité est la vente en gros de produits de parapharmacie aux professionnels.

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