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L'ancienne porte-parole de la Confédération paysanne entendue par la police après une plainte de Lactalis

Paris - L’ancienne porte-parole de la Confédération paysanne a été entendue par la police dans le cadre d’une enquête après une plainte du géant Lactalis, dont le siège avait été investi par des manifestants en février 2024, s’est indigné mardi le troisième syndicat agricole. La Confédération paysanne explique dans un communiqué avoir exercé «son droit syndical en se présentant, sans effraction ni violence, au siège social de Lactalis à Laval, sans entraver l’activité». «Cette plainte vise à pénaliser notre action syndicale et notre droit d’expression», ajoute le syndicat. Le géant laitier a confirmé à l’AFP avoir déposé plainte en 2024, "à la suite d’une intrusion de la Confédération Paysanne au siège du groupe à Laval, le 21 février 2024". «Cette plainte porte notamment sur les chefs de violation de propriété privée et de dégradation», a ajouté le groupe, refusant tout autre commentaire. Ce jour-là, en plein mouvement de colère agricole, quelque 200 manifestants avaient forcé l’entrée du site à l’aide de deux tracteurs et investi le hall d’accueil, à l’appel de la Confédération paysanne, pour dénoncer les pratiques de Lactalis et réclamer une meilleure rémunération des éleveurs. Quelques dizaines d’entre eux avaient décidé d’y passer la nuit avant d'être évacués par des CRS. Laurence Marandola, porte-parole nationale à l'époque et présente lors de l’action, a été convoquée lundi dans une gendarmerie en Ariège, selon son syndicat. «Notre action est intervenue après maintes tentatives de rendez-vous avec les dirigeants, alors que Lactalis proposait 420 euros/litre face à un coût de revient à 500 euros et refusait les propositions du médiateur des négociations commerciales. C’est notre rôle de syndicat d’agir dans ces circonstances», ajoute la Confédération paysanne. La section de la Mayenne de la FNSEA a été condamnée en septembre par le tribunal judiciaire de Laval à payer 150.000 euros à Lactalis, pour des dégradations lors d’une mobilisation en 2016 des producteurs de lait, qui réclamaient une meilleure rémunération, devant le siège. La FDSEA53 a dénoncé «un acharnement» de Lactalis «pour faire taire ses fournisseurs». Deux agriculteurs ont par ailleurs été condamnés mi-octobre par le tribunal correctionnel de Paris à 450 euros d’amende chacun pour des violences commises sur des policiers lors d’une manifestation de la Confédération paysanne en décembre 2024 devant le Grand Palais contre les géants du commerce des céréales. © Agence France-Presse

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