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Mobilisation en Moselle pour sauver Novasco, menacé de faillite

Hagondange - Quelque 700 personnes, selon la police et les organisateurs, ont défilé jeudi en Moselle pour une «marche citoyenne» visant à soutenir les salariés de l’aciériste Novasco (ex-Ascometal), de nouveau menacé de faillite. Les manifestants ont quitté l’usine pour rejoindre la mairie d’Hagondange aux cris de «Non non non à la fermeture, l’Etat doit garantir le maintien des emplois». L’ex-Ascometal qui produit des aciers spéciaux pour l’automobile et le secteur de l'énergie depuis les années 1980, a été placé en redressement judiciaire à la mi-août par le tribunal de commerce de Strasbourg, pour la quatrième fois depuis 2014. Et un an seulement après sa reprise par le fonds britannique Greybull Capital. Le rassemblement à Hagondange, où le groupe possède un site majeur fort de 450 salariés, a lieu à la veille de la date de remise d'éventuelles offres de reprise fixée par le tribunal. «Pour le moment, il n’y pas de repreneur pour Novasco Hagondange, on veut plus de temps pour qu’une solution puisse être trouvée», a déclaré à l’AFP le secrétaire CGT du comité social et économique (CSE), Yann Amadoro. Le tribunal se prononcera le 25 septembre sur le sort de l’entreprise et de ses quelque 740 salariés au total, répartis dans son aciérie électrique mosellane et trois autres sites à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Etienne (Loire) et Leffrinckoucke (Nord). Novasco avait été reprise en juillet 2024 par Greybull capital, une opération de sauvetage épaulée par l’Etat qui devait apporter 85 millions d’euros tandis que le fonds devait injecter 90 millions d’euros. Mais si l’Etat a à ce jour globalement tenu ses engagements, Greybull n’a apporté que 1,5 million d’euros, selon les syndicats, un désengagement de facto qui a poussé l’entreprise au bord du dépôt de bilan. Le site d’Hagondange est particulièrement sur la sellette selon les syndicalistes, car le projet de Greybull d’investir dans une «voie lingot», destinée à produire des lingots pour la fabrication d’obus et diversifier l’activité, ne s’est pas concrétisé. A l’inverse, les travaux de remise en route du laminoir de Leffrinckoucke sont bien avancés, ce qui pourrait faciliter une reprise du site. Victime du repli du marché automobile, le groupe a aussi joué de malchance après un accident qui a blessé trois ouvriers à Hagondange en novembre dernier lors de la chute d’une poche de métal en fusion, entraînant sept semaines d’arrêt d’activité. © Agence France-Presse

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