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Avant la rentrée, des responsables de la CFDT pessimistes et "en colère"

Avant la rentrée, des responsables de la CFDT pessimistes et "en colère"
Boissy-la-Rivière - Pessimistes pour la rentrée, des responsables de la CFDT réunis mardi à l’université d'été de la première centrale syndicale ont fait part de leur colère face à un gouvernement qui «ne les écoute pas». «Aujourd’hui, nous sommes en colère», a lancé leur cheffe de file Marylise Léon en concluant la journée. En ligne de mire: un «projet de budget qui demande des efforts disproportionnés au monde du travail tandis que d’autres sont trop largement épargnés». «Les travailleurs et les travailleuses ne sont pas des variables d’ajustement budgétaire», a-t-elle martelé. Le Premier ministre François Bayrou était intervenu un peu plus tôt à cette université d'été à Boissy-la-Rivière (Essonne). Les députés, amenés à voter sur la confiance au gouvernement le 8 septembre, ont «treize jours» pour «dire s’ils se placent du côté du chaos ou du côté de la responsabilité», a-t-il lancé. Devant les journalistes, il a semblé penser que la décision des oppositions de ne pas lui accorder la confiance n'était pas irréversible et il les a appelées à réfléchir. La discussion sur les mesures impopulaires (année blanche fiscale, gel des prestations sociales, suppression de deux jours fériés...) sera «une étape différente» avec les partenaires sociaux et avec le Parlement, a répété François Bayrou. Il a réaffirmé que les plus hauts revenus et «ceux qui optimisent leur fiscalité» se verraient demander un «effort spécifique» pour le budget 2026. Et il a proposé de confier la gestion de l’assurance vieillesse aux partenaires sociaux si l’Assemblée lui permet de poursuivre sa tâche. «Nous laisser gérer, c’est bien, mais il faut qu’on puisse décider des règles», a répondu devant la presse Marylise Léon. «Climat lourd» Pour Mme Léon, «quelle que soit l’issue du vote le 8 septembre, le 9 septembre, la question du budget sera la même». Elle a aussi prévenu que la CFDT ne participerait pas à la négociation sur la suppression de deux jours fériés. «J’ai le sentiment que le Premier ministre est à côté de la plaque, en termes de discours, ce n’est pas ce que les salariés attendent», a confié à l’AFP Laure Lamoureux, secrétaire générale de la CFDT Chimie-Énergie à propos de la conférence de presse de François Bayrou lundi. «On sent beaucoup de colère chez les salariés», «ils ont le sentiment d'être incompris, de ne pas être écoutés», a-t-elle ajouté. «On vient de passer un été où on a enchaîné les plans de sauvegarde de l’emploi, les liquidations judiciaires, les redressements judiciaires des entreprises...», a égréné de son côté Adrien Guellec, secrétaire national et trésorier de la Fédération des services, grosse fédération du privé à la CFDT. «On est quand même assez pessimistes sur cette rentrée». «La situation du pays est grave», abonde Paul Corré, secrétaire général de la Fédération communication conseil culture (F3C) de Champagne-Ardenne qui «personnellement partage l’analyse de François Bayrou par rapport à la situation» tout en le trouvant «trop alarmiste». Dans ce «climat lourd», la centrale syndicale attend un budget qui fasse contribuer «davantage ceux qui le peuvent», a expliqué Marylise Léon. Voulant agir avec «combativité et détermination», elle va proposer en intersyndicale vendredi une date de mobilisation pour le mois de septembre contre les projets budgétaires du gouvernement. Boris CAMBRELENG © Agence France-Presse

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